Un week end en Lauzière (compte rendu du week end ski de rando du 18 au 21 mars organisé par Romain et Maël)
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- Category: Récits des sorties
- Published: Thursday, 13 April 2017 06:20
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Vendredi 18 mars - gare de Lyon. Il n' y a pas de photo, et pourtant l'événement mérite d'être souligné. Françoise, Marjorie, Camille et moi ainsi que Luc et Sylvain, nos encadrants, s'apprêtent à partir direction Chambéry puis Bonneval pour un week end de ski de rando organisé par Romain et Maël. Romain, ah ah, il s'est fait une entorse au genou la dernière fois qu'il est monté sur des skis, quant à Maël! Cela fait trois ans qu'il annule tous ses weeks end de ski à cause de la météo catastrophique. Mais il paraît qu'on l'a désenvouté... Alors nous partons, optimistes! Et dans le train c'est l'apéro! Nos organisateurs ont bien fait les choses: à Chambéry, deux voitures de loc.nous attendent et nous rejoignons le gîte en demi pension de Bonneval avant minuit.
Samedi matin, 6H30: ciel bas et lourd mais les flocons ne sont annoncés que pour l'après midi. Luc et Sylvain dévoilent respectivement leur programme: 1000 mètres de dénivelée pour aller jusqu'au col de la Valette d'un côté, petite balade vers un lac de l'autre, afin de revoir les conversions. Les équipes sont vite faites: Maël Romain et Françoise, partent avec Luc. Marjorie Camille et moi avec Sylvain...
8H: arrivée au parking de Cellier. Malgré la chaleur, il y a encore juste assez de neige pour chausser au pied des voitures et éviter le “dry ski” (discipline particulière qui consiste à porter ses skis en marchant sur l'herbe d'après Sylvain).
On révise les conversions... Avec style...
Puis c'est parti. On marche, on marche, on rate sa conversion une fois sur deux... mais on s'encourage avec Camille et Marjorie. "Tiens elle est bien passée celle là !"
A 12H la brume nous entoure et on sent des goutelettes. Mais il paraît qu'on a déjà atteint le lac qui est quelque part sous la neige. On prend la décision de redescendre. C'est par là, nous indique Sylvain et on s'étonne de son aptitude à se diriger en pleine purée de poix. Avec son petit sourire en coin, il nous montre son GPS : “j'ai relevé les coordonnées à la montée...” Retour au gîte. On apprend que l'autre groupe s'est finalement retrouvé au “col François” ... ah le brouillard...
Dimanche 7H. Luc et Sylvain ont dévoilé leur programme la veille au soir : grande boucle par le col de la Valette pour Sylvain et montée aux Frettes pour Luc. Les équipes restent les mêmes.
8H30: petite brume esthétique sur sentier d'approche après un peu de dry ski.
Douce progression vers le col. Camille et Sylvain sont vraiment des garçons cool : ils nous attendent très régulièrement mais lorsque nous les rejoignons ils disent : “hé! vous avancez bien les filles!” et ils prennent des photos. Marjorie aussi prend des photos...
Soleil éclatant qui nous vaudra de beaux coups de soleil.
Dernier effort pour rejoindre le col: les skis dérapent un peu mais la neige est si molle qu'on ne risque guère de dévaler la pente.Arrivée au col avec vue sur le Mont Blanc qui se dévoile toujours majestueux en arrière plan.
Photo au sommet (du col) et bonne ambiance dans le groupe.Pique-nique au soleil ponctué par les allers-retours du chien Bataille qui s'ébat dans la neige et lorgne notre saucisson. Descente dans une neige très correcte puis plus collante.
Au retour, on retrouve les trois compères qui se dorent au soleil et Françoise.
Chacun raconte ses aventures. Le petit muret que nous avons évité in extremis, leur ascension au sommet du pic avec pique nique au sommet et descente vertigineuse dans un couloir bien raide.
Le style inimitable de Maël, la vive allure de Romain et Françoise...
Jeux de société au gîte pendant que Sylvain travaille (le pauvre). Le soir, Luc et Sylvain nous annoncent une dernière fois leur programme: ce cera une collective vers le col de Montartier et pour les plus rapides, montée au sommet au pic du Rognolet qui domine le col.
Lundi 7h. On charge les bagages dans les voitures pour mettre toutes les chances de notre côté. Nous n'aurons pas à repasser prendre les affaires ce qui nous laisse plus de temps pour tenter le sommet : 1200 m de dénivelée et rejoindre Chambéry ensuite. Le temps est magnifique. Sylvain fait la trace tout devant. Moi je suis en queue de peloton mais je garde mon petit rythme. Je retrouve le geste de la conversion et nous montons tranquillement.
Luc reste avec nous jusqu'à ce que le col soit bien en vue, nous indique la trace puis rejoint l'avant garde qui entame déjà l'assaut final du Rognolet.
A peine Maël Marjo et moi avons nous rejoint le col, que les plus doués à skis s'élancent du sommet: en quelques virages maîtrisés, ils évitent la barre rocheuse repérée à la montée et nous rejoignent au col : “les guedins” dirait Gustave ! On s'octroie une vraie pause pique-nique d'une petite demi heure avant la dernière descente: on est si bien là haut!
Panorama inversé par rapport au dimanche: ce sont cette fois ci les Alpes du Sud qui surgissent avec les Ecrins en dernière ligne de crêtes: le Râteau, la Meije, le glacier du Pelvoux, puis les Agneaux. Luc est incollable sur les sommets...A chaque fois j'ai le droit au test ! Dans ma tête, les souvenirs des derniers étés à la Bérarde et à Ailefroide reviennent et amènent avec eux les désirs naissants d'autres projets pour 2017. J'ai l'impression que les montagnes me font de l'oeil!
C'est la dernière descente. Avec Camille et Romain, nous savons ne pas être les plus rapides alors nous chaussons et nous nous élançons pendant que les copains finisent de se préparer:
Je suis impatiente aussi. La neige est bonne et nous sommes enchantés. Virage à gauche, à droite, on s'arrête et on repart. Virage à gauche pour Romain mais virage à droite pour moi, Une petite pierre me fait tourner plus tôt et je plonge dans une petite pente abrupte qui remonte ensuite...
BOUM, CLAC. C'est le ligament croisé gauche.
Ah ! Le Pelvoux se moque bien de moi, la neige est lourde et le soleil harassant, je suis la poissarde ! Et en plus on osera me réclamer le fichu compte rendu pour G13 sous prétexte qu' au fond j'ai bien le temps maintenant...
Allez... disons que ce sera pour les 2H30 de descente infligées à tout le groupe (collective oblige), la descente judicieuse de Luc et Françoise afin de m'épargner les pentes raides, la prise en charge de mes affaires jusqu'à Paris et le paracétamol offert par Romain à l'arrivée : merci les organisateurs !