Le grimpetreizien décrypté... le récit d'un séjour falaise au fin fond du Périgord (Octobre 2014)

18 octobre : menée par deux organisatrices de choc - Anne et Amélie - une bande de joyeux grimpetreiziens (JB, Jef, Luc, Maël, Sandrine, Thierry et nous autres rédactrices) profite de l’été indien pour se lancer à l'assaut de la mythique falaise du Céou ….

Céou, c'est où ? (oui, on ne s'en lasse toujours pas !). C'est, au fin fond du Périgord noir (ainsi nommé non pour ses truffes mais pour la densité de son couvert sylvestre), une riante vallée nichée entre les murailles du château de Castelnaud et la fraîche Dordogne, à quelques encablures de la chatoyante Sarlat à la blonde pierre et à la beauté démagogique. (Excusez ici le mauvais pastiche de la prose tout aussi douteuse du Routard dont la lecture a égayé les derniers kilomètres qui nous séparaient, à l'aller, de notre point de chute).

piscineAu pied de cette falaise, donc, se trouve notre gîte : un dortoir et deux chambres, des sanitaires … fonctionnels et équipement ménager (trop) minimaliste pour les talents de cuisiniers que nous souhaitions déployer …. Bref, « c'est un gîte d'étape » (mais avec piscine et certains ont su en profiter !!) que notre enthousiasme débordant vient cependant égayer ! Le grimpetreizien est en effet plein de ressources et ne se laisse pas dépérir. Sorbets à gogo (dont le fameux “fraise” dégusté au bord de la piscine par une poignée de privilégiés), carbonnade flamande, magrets de canard (quand même c'est le Sud-ouest!), barbecues, mousse au chocolat, et j’en passe ! Le tout arrosé d'un formidable cubi de Buzet qui n'a pas fait la semaine. On en redemande !

Le grimpetreizien est aussi aventurier. Il se prête volontiers à tout type d'expériences, même lorsque son estomac (et sa dignité!) sont en jeu : testeur de risotto violet et orange et de panna cotta, apprenti danseur ou expert ès chemise à col mao (même si ça fait trop chef d'entreprise dixit certain !). La semaine passe et les soirées s'égrainent au rythme des bonnes bouffes, des parties de cartes et autres jeux farfelus, et des camomilles (si si!).

 

Tout cela est bien beau, mais le grimpetreizien est avant tout un sportif émérite. Il envisage même un footing matinal quotidien, avant d'attaquer les voies. On vous laisse bien sûr deviner combien de temps le beau projet a tenu … Parlons grimpe donc ! Après une petite marche d'approche (un peu raide sur le début), on a même droit à une visite commentée de la falaise - en long en large et en travers - par un sympathique énergumène sorti des broussailles. Cet amoureux du Céou nous explique que la falaise est en cours de rééquipement : « Voilà c'qu'on fait avec l'argent du Conseil général ! », qu'il râle. Puis, devant un coin « équipé » à l'ancienne : « Vous avez qu'à mettre deux pareurs et c'est bon ! anneOn équipe pas pour les touristes ! ». Nous voilà prévenus. Heureusement, le grimpetreizien est un grimpeur aguerri ! Ainsi, pendant que les uns s'envoient dans les Bordelais, et que les autres s'en voient dans la « 6b de référence », d'autres encore font bronzette, au son des montgolfières – ou du sanglier que d'aucun jure avoir entendu ! - en admirant Adelin, le grimpeur local qui, à l'aveugle, « plaque à droite ».

Tous s'éclatent, galèrent parfois sur « LE petit pas » de leur voie, profitant jusqu'au bout (quitte à redescendre à la frontale) des taffonis et des grandes voies (enfin, des voies de deux longueurs).

Le mot de la fin : merci à tous, encore, pour cette fantastique semaine, votre bonne humeur et la super ambiance, vos conseils avisés, vos chaînes de dégaines et autres petites sangles !

Enfin, en guise de conclusion, notre shortlist des voies à ne surtout pas manquer (cf. le topo à la couverture douteuse pour plus de précision) :

titiLa cheminée du Père-Noël (5b, Le Belvédère), parce qu'il y a une grotte à explorer et une vue imprenable sur Castelnaud
Les Bordelais (5c, Le Bastion)
La Taffoni directe (6a/6b ? Le Bastion), nouvelle voie baptisée par Luc
Carmina Burana, pour profiter des taffonis (L1/6a, Le Bastion)
La classique (L1/5b, L2/5b, Le Bastion), pour découvrir la grande voie et parce que les sangliers ne montent pas si haut !
La marmite du diable (L1/6a+, L2/6a+, Le Bastion)
Du vent dans le voile (6a, Le mur gris), une très belle dalle et un très beau relais attaché à un arbre (!)
Sika vertical (6a, Petit Fronton)
Roc Hard (6b, Petit Fronton), et ses frelons à l'arrivée
Minnie-Mir (6a+, Grand Fronton)
Quiquinote (6b, Grand Fronton), LA 6b de référence !