14-21 avril 2018 dans les Alpilles

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Récit pour les Alpilles – 14 au 21 avril 2018

Etait-ce pour faire honneur à notre club ? Nous étions 13 lors de ce séjour dans les Alpilles. Mais à vrai dire, le nombre 13 nous a portés chance car ce fut un séjour particulièrement réussi, que même les grèves SNCF n’ont pu mettre à mal.

Côté montagne d’abord. Le soleil est au zénith tous les jours, la falaise est belle et n’attend que nous, avec tous les niveaux, pour les débutants comme pour les confirmés.

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Deux débutantes, pour être précise, qui ont commencé en septembre, et onze confirmés. Mais chacun, à son rythme et à son niveau, progresse à pas de géant, les plus forts posent des moulinettes pour que les autres s’entraînent, et on peut voir Corinne la rousse qui, depuis la révision des gestes de base le premier jour, enchaîne les voies et grimpe en difficulté, dans une avancée fulgurante. Elle est épaulée par Anne-Sophie la persévérante, qui ne s’avoue jamais battue, pendant que Sylvie la discrète dompte en douceur la montagne, qu’Arnaud l’expérimenté diffuse ses conseils, que Jeff le pédagogue corrige le topo parce que bon, il y a des c qui devraient être des b, des 5 qui devraient être des 6 et des bouts de rochers avec des points qui sont un peu tombés par terre. On peut ajouter Luc l’observateur qui trouve aussi bien les bons coins reculés que personne ne pense à chercher, que les voies antiques en 8 ou 9a, avec de vieux mousquetons des années 50, aux noms qui relèvent du mythe : « Fast and furious », « A mes rêves brisés »... Bref, une bonne répartition des tâches, sous l’œil attentif et bienveillant d’Anne qui supervise le tout.

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Côté gîte, c’est un peu plus épique. Situé à Orgon, il est chouette, il est grand, il a plein de lits, une grande cuisine bien équipée, un salon sympa. Mais il a un curieux rapport à l’eau : des salles de bain qui font partie intégrante des chambres, qu’il s’agisse du jacuzzi à côté du lit ou de la douche-placard bien camouflée ; une piscine-mare à l’attention des grenouilles un peu trop bruyantes dans leurs amours printanières ; un chauffe-eau fantôme, qui doit bien se trouver quelque part, mais où ?? Enfin des canalisations dans les dépendances qui refluent à la moindre utilisation des douches et des toilettes, provoquant matin et soir des embouteillages au jacuzzi ou à la douche-placard (au moins, tout le monde a testé). On a bien essayé de trouver un coupable pour le mettre au cachot du placard aux balais, mais sans succès.

Entre gîte et grimpe, côté groupe, les rituels se mettent rapidement en place. Pendant que Jeff corrige le topo, Sandrine et JB corrigent leurs copies. Entre deux fournées de biscuits, Sylvie appelle la Belgique pour les histoires de plomberie. Rémi veille à la gestion durable de nos déchets – par chance Agathe sait recycler les restes dans des gâteaux sans farine – et Alex veille sur le cubi de vin – on a beau le vider tous les jours, il y en a encore le lendemain ! Le tarot est de sortie tous les soirs. Et tout le monde se retrouve aux opérations « coup de poing » pour une chasse aux grenouilles improvisée ou pour un concours de remplissage de lave-vaisselle. Dans tout ça, la nourriture est l’objet de toutes les attentions – parce que bon, la grimpe, ça creuse ! - en respectant les besoins de chacun : il y a ceux qui sont café et ceux qui sont chocolat, il y a ceux qui sont cidre et ceux qui sont vin, il y a ceux qui ont leur Prince goût chocolat (avec des fibres) et ceux qui prennent des carrés aux graines de sésame. Le matin, c’est gamelle élaborée par chacun, et le soir c’est repas gastronomique concocté par un binôme tournant mais toujours inspiré. Avec mention pour Arnaud, le roi du barbecue !

Bref, je suis repartie un peu plus aguerrie en escalade, dans une voiture pleine de bambous, à courir après un train annulé, mais tout à fait enchantée !

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